Encadrement et accompagnement technique et entreprenariat des AGR
Les modèles économiques des AGR sont essentiellement du maillon production des filières maraîchage, aviculture villageoise améliorée, pisciculture et élevage de petits ruminants avec des innovations notamment l’installation de Serre de maraîchage et de production de fourrage de « panicum C1 » à Bondoukou. Certains promoteurs présentent une bonne expérience et capacité de conduire et de gérer leurs activités. L’obtention des ententes foncières sur une durée raisonnable de 3 à 5 ans est un défi et un préalable pour le succès des AGR car la presque totalité des promoteurs d’AGR n’ont pas leur propre terrain et vont devoir louer, d’où l’obligation de formaliser avant l’installation de tout investissement.
Le recrutement de l’incubateur d’AGR a dû être reprogrammé en 2024 pour constituer deux marchés distincts selon la modalité d’entente directe. L’incubateur devrait être opérationnel en juillet 2024 sur 6 mois, mais le gré à gré proposé dans le PPM pourrait accélérer le recrutement pour avril 2024. Le coût budgétisé est de 212 850 000 F CFA et son profil devrait intégrer les spécificités des 4 filières composant les AGR et les compétences, en élaboration des sous-projets d’AGR, la formation technique des AGR et à l’entreprenariat et gestion financière selon une identification rapide des besoins dès sa prise de fonction.
L’analyse des projections financières sur 3 ans des 129 AGR, donne un chiffre d’affaires global de 6.514 milliards F CFA dont 49% pour le maraîchage seul et un bénéfice cumulé de 4.366 milliards F CFA, soit un taux moyen de rentabilité de plus de 50% à confirmer avec des suivis soutenus par l’incubateur des AGR. L’accompagnement de l’incubateur doit intégrer tous les aspects de durabilité des AGR notamment le renforcement d’un pool de techniciens sur les AGR ; le renforcement des relations des promoteurs avec l’environnement des affaires ; et les outils de gestion et de suivi évaluation ; l’affinement des plans d’affaires pour dégager la rentabilité financière réelle et économique (nombre d’emplois directs et indirects…), les besoins de financement propre et de crédit, les risques liés à chaque catégorie d’AGR pour alerter et ajuster l’accompagnement.